Vos
poèmes

Moins dix aux thermomètres,
Morsures d'amours figées.
Derrière nos fenêtres,
Mort et gel sont accouplés.

Dans la rue des oubliés,
La mort croque son dessert.
Du rêve modernité,
Dysharmonie du concert!

La rivière s'assèche
Des larmes perles d'oubli,
Qu'un givre de vent lèche.
La mort cueille quelques vies.

Au bord extérieur du temps
D'abondance prospère,
Hommes femmes et enfants
En frissons des galères!

Au temps das changements fous,
Le froid fige en nature
Le permanent rendez-vous
Des belles impostures.

Certains meurent à la rue,
Exsangues, violés du froid,
Quand d'autres baisent tout nus,
Bien au chaud de leur chez-soi.

Quel côté de fenêtre
Rouvre l'espace d'amour,
Les fastes du bien être,
Les affres du désamour?

Aimons-nous sous la couette,
De l'énergie du désir!
Rions, faisons la fête!
Viendra le temps de mourir.

Quand nous serons à la rue,
Nous verrons aux fenêtres
Des fantômes inconnus
Nous parler du bien être...