Gai comme un primate.
La faim, la peur et le sexe.
La chasse, la fuite, le viol.
La vie, la mort et le sexe.
Transes des amours pour envols.
L'intuition de grands mystères,
La force des apparences,
L'esprit, nuit et jour, sur Terre,
Loin des étoiles qui dansent.
Science, cultures et traces,
Aux lointains voyages des mers,
En rotondité d'espaces,
L'Humanité prise en ses fers.
Aux cycles des femmes, l'amour,
Avorté en ses exodes,
Trouve refuge en maints détours,
Aux attraits des antipodes.
Primaire comme primate,
Ignorant de son histoire,
Violent, loup, proie et pirate,
L'Homme court le dérisoire.
Moderne et fort plus que jamais,
Repu, affamé en sursis,
Savant aux rites désuets,
L'Homme s'exile de sa vie.
La faim, la peur, apprivoisées,
Surgit le sexe à sublimer,
Pour que la liberté se meurt,
A s'acheter de vains bonheurs.
En corps dénaturés, la vie
Rogne cependant les contours
Des apparences embellies,
Pour les plaisirs de nos amours.
La faim, la peur et le sexe,
A la foire à l'encan des jours,
Pour l'argent tout est prétexte.
Reste la mort, après l'amour.
Apprendre à jouir, et mourir
A l'ombre des peurs maîtrisées,
Voies ouvertes des devenirs,
Aux gais primates animés.
