Une baleine dans le port de Marseille! "C'est assez!" disent les sardines médusées. Les meilleurs vins sont dans de vieilles bouteilles. A trop la regarder, on use la beauté.
La réalité surpasse les fantasmes. Les merveilles se cachent dans l'ordinaire. Les peurs cèdent le pas aux émois, aux spasmes, Ainsi vogue le navire imaginaire.
Le Rhône un jour se fera ruisseau asséché. Une baleine bleue, pétrie de sarcasmes, Ironisera sur une mer, ensablée, Invoquant d'un ciel gris un violent orgasme.
Une rage de pluie de grains de sable sec Fouettera de vieux écrans plats, éventrés. Sur une plage, fétide de vieux varechs, Un homme et une femme aux corps entrelacés.
Les loups rodent sur la Camargue polluée. Une sardine sent les eaux du grand fleuve. Elle fait le compte de ses écailles bleutées. Egarée, elle attend au large qu'il pleuve.
