Une ancre marine est ensablée dans le ciel Reliant la houle des désirs des hommes Aux rêves repus des dieux enivrés de miel Sur un esquif lascive tu fais un somme
Quelques perles d'embruns roulent sur ton ventre Et tes cheveux flottent verts de tendre mousse Tu chantes' un air cirstallin au son triste entre Tes clins d'oeil aux rires gais d'un petit mousse
Le vent gonfle une grande voile invisible Et tend la chaine d'un ancrage précaire Que les nuages blancs tranforment en cible Pour jeu de fléchettes Cupidon de Terre
Sur un esquif lascive tu fais un somme Aux caresses douces de lèvres sur ton sein A pleines dents tu croques' une belle pomme Au goût salé des bras musclés d'un beau marin
Et les rires sont plus chauds de ces sirènes Qui volent en piquée sur le grain de ta peau Glissant un frisson doux que le vent ramène Entre tes cuisses où le ressac est très haut
Sur un esquif lascive tu fais un somme Dans cette campagne sous le ciel bleu d'été La douce invitation des doigts de cet homme Dans ton songe largue le doute d'être aimée
Au loin des rivages où les vagues sonnent Les coups de boutoirs de leurs amours déchaînées Tu pars à l'abandon au creux de ton somme D'un désir ancré sur des mots flux susurrés.