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Jean Louis BESSIERE

Génie ? Imposture ? ( 2 )

Sous le joug effrayant d’une peur indicible
Où son cœur vicennal battait un noir tempo,
La vie se dérobait survol inaccessible
Insufflant en ses veines les supplices de Poe.
En ce corps infléchi l’esprit resta debout
Forgeant au fil des jours une âme volontaire
L’encre d’une élégie figea ses mots tabous
La noire faux d’acier ne le fera pas taire.
Son esquif ballotté sur la vague du doute
S’arrima avec force au filin de la vie
Voyant son horizon défiler goutte-à-goutte
Il a hurlé cent fois redonnez-moi la vie !!!

Sans écarter l’impact d’un terrible black out
La confiance naquit en son regard bleuté
C’est en se relevant du terrible knock-out
Que l’été le brûla à perpétuité.
Au seuil jonché d’espoir d’une nouvelle année
La horde cyclophile a recouvré un frère
Et sa joie fut immense à s’y pelotonner
Touché d’y ressentir la griffe familière.
Sous l’égide estival du soleil andalou
Aux confins des huertas et des sierras d’Espagne
Honorant pour la vie un second rendez-vous
Dieu qui l’avait snobé, à présent l’accompagne.

La croisée des chemins s’ouvrit au renouveau
Irriguant ce pur sang de souplesse et de feu
L’Ibérique contrée en ces jours estivaux
S’est ému du retour d’un bouillant boutefeu.
A la saison de fenaison où s’amoncelle la moisson
L’illustre combattant du tour de l’hexagone
D’Aspin au Galibier, de Tarbes à Briançon
S’est fièrement paré d’une tunique jaune,
Le dos arc-bouté sous de souples braquets
Prélude au dénouement d’un rêve de juillet
Effleure en sa narine l’arôme d’un bouquet
Cueilli sous la clameur de nos Champs Elysées.
Puisse-t-il crânement poursuivre cette route
Dont Kristin a rallié le déroutant trajet,
Un enfant en sera la prime clé de voûte
Que son étoile au ciel soit celle du berger !...
(Automne 1999…)

Nonobstant mes raisons poussant à l’écriture
D’un chapitre exposant une actualité
Ne vous méprenez pas quant au fond du sujet
Dix ans ont séparé l’initiale mouture
Des fanfares indignées soufflant aux embouchures
De trompettes insurgées hurlant à l’imposture
Criant haro sur un portrait en flétrissant sa renommée
…Le temps sans déflorer quelque virginité
Ni tache indélébile propre à lever le masque,
Mise à jour éhontée d’un vaste simulacre
Auquel les échotiers aujourd’hui se consacrent
En timbres affectés sur fond d’idées fantasques
Agréant sans pudeur de fausses aménités.
Qu’on lui foute la paix et lâchons lui les basques !
( Juillet 2009...)