Vos
poèmes

Poésie Française : 1 er site français de poésie

Vos<br>poemes
Offrir
ce poème

Jean Louis BESSIERE

Ecchymoses.

Avant de fermer les persiennes
Aux abords de la soixantaine
Mis au ban, mi en quarantaine
Etait-il question de géhenne ?
Etait-ce un mal ou une aubaine ?

Sur l’aile bleue du Nightingale
Dans le crissement du grillon
Aux espaces emplis d’agrions
Et du parfum de l’asphodèle
Les voix s’éloignent à tire-d’aile,

Trop oublieux du protocole
Détaché comme une auréole
Sans camisole ni licol
De ces visages de traviole
Déjà noyés dans le formol.

Le vent souffla comme à l’envi
Un venin au cœur de sa vie
Perfide perfusion d’ego inassouvi
En cicatrices et sous naevi
Merde aux sentences en préavis !

Surtout issue d’un tas de boue
La rumeur telle un mot tabou
N’infléchis pas à deux genoux
Celui arguant que face aux loups
Devant la meute, on tient debout


Loin des chemins de servitudes
Où l’on se perd en conjecture
Sur un écran d’incertitudes
Saura-t-il panser ses blessures
Au fil élimé des parjures ?

En évitant le premier rang
Où sévit l’effet boomerang
Qu’il soit évangile ou coran
La voix de Dieu s’en va pleurant
Se perdant au lit du torrent.

Au rang des sentiments dont il était épris
Figurait l’amitié qui n’avait aucun prix…
Mais en zone imberbe d’esprit
L’issue ultime est au mépris
Sur fond de gris !

En cherchant la voie de recours
A l’impasse, au fond d’une cour
En guise d’issue de secours
Traîne un billet pour Azincourt.
Qui n’a plus cours.

Aveuglé par un soleil noir
Un avis de non recevoir
Souffleur de verre au désespoir
Au tain fendu comme un miroir
Alors bonsoir !