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Jean Louis ANSELOT

Le malandrin

J’allais me promenant, un jour de silence,
Comme un roseau pensant aux heures sans présence,
Quand un jeune malandrin rompit ma solitude
En croisant mon chemin de grande incertitude…

Que voulait ce chagrin plein de sollicitude ?
Triste comme un vieil âne en mal de futur.
Le fâcheux, paré d’une soutane ayant peu fière allure,
Prêcha des boniments vains et peu bienveillants,
Quant à mes sentiments, que je crus bon, sans doute,
De lui conter en route…

Pourquoi avoir parlé de mon bonheur perdu,
De ces heures passées que je ne verrai plus ?
Lui parlait de bonheur, de futurs radieux.
Je racontais mes peurs, lui me parlait de dieu.
Inutiles discours qui tournèrent vite court.
Son bonheur et le mien n’avaient rien de commun…
Ici bas, le bonheur n’est-il pas tel un oiseau sauvage.
Peut on le mettre en cage sans risquer son trépas ?

Celui de l'au delà, jamais aucun défunt
Ne revint en faire foi!
Un malandrin dévot, fut il sincère je crois,
De ma façon de voir en changer ne saura.