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Jean L INFONTE

Splendeurs et misères II

III.

« Allons, commençons donc ! Par vous, mon cher ami ?
Je vois que vous tremblez … fort d’impatience …
D’entamer à vous seul la partie de rami.
Nous nous en remettons à cette science

Qu’en tout temps et lieux, très haut vous brandissez,
Accusant tour à tour et sur chaque gradin
La troupe de vos pairs que tous vous maudissez
D’être … des idiots ou pire … des gredins ! «

Ainsi interpellé, Cher Ami pivote,
A demi ensuqué par le choix du vote.
« Je … mais … je … ». Point. Il ferme les yeux

Car pour se disculper, il a déjà signé
Le verdict des autres. Au rire radieux
Succède maintenant la mine résignée.

IV.

Les autres se récrient. Se pourrait-il qu’ainsi
Il les ait tous trahis ? Plus corrompu
Que l’eau des marigots, sourire de Vinci
A ses lèvres charnues, mais oui, il a pu !

D’un bond tous se lèvent. Il faudrait convoquer
Cette maréchaussée que pourtant chacun craint
Pour pendre haut et court ce triste paltoquet !
Puis on se rassoit pour ranger dans l’écrin

Son couteau de Brutus. C’est qu’il faut réfléchir.
« Un peu de clémence ! « « Il ne faut pas fléchir ! «
Les partis s’affrontent. La cause est ardue.

Cher Ami, étranger au clan Curiace
Sait qu’au clan Horace sa cause est perdue.
Bref sa seule arme reste la menace …