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Jean L INFONTE

Paresse, tôt le matin

Je pousse un caillou d’un bout de chaussure.
Il roule sans souci, s’en va au caniveau
Où l’eau des rigoles remonte d’un niveau.
Je souffle des buées où vole l’épure

De pensées libérées de toute censure.
La campagne vide du peuple des chevaux
Rebondit des échos, en voute de caveau.
Un rayon de soleil enfin me rassure.

Dés les primes lueurs, j’ai quitté l’oreiller.
Le chant d’un rossignol m’y tenait éveillé.
Je respire le temps et les odeurs pures,

Le flot des minutes dans son lent écheveau.
S’estompent le bruit, puis les figures.
Dans ce vaste berceau, je m’endors à nouveau.