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Jean L INFONTE

Bocages : petit déjeuner

La maison aux volets verts s’alignait aux côtés
De ses sœurs pareilles, amarrée au carré
D’un jardin de poupée. Le soleil effaré
Bleuissait des balles de nuages flottés.

L’odeur des levures sous la croûte des pains,
Par amour, Cosette, que j’aurais pu voler,
Emplissait l’air, bleu pur, bulle pour isoler
L’avenir entier , à tes couleurs repeint.

Je n’ai jamais revu dans les plus grands musées
De plus tendre Vénus. Leurs pierres usées
N’auraient pu égaler la pose timide

Et majestueuse de la jeune fille
Qui m’attendait au pied de l’allée vide
Ni son tablier de mère de famille.