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Jean L INFONTE

Architecte. Niveau médian

A l’étage nouveau, est-ce un chapitre ?
Quatre rangs inégaux, l’ultime sur roche.
Ces lucarnes rondes sans forme de mitre

Enluminent tables, parchemins d’encoche.
En l’an soixante neuf, le seigneur – roi Louis
A l’ordre de mon nom adouba ses proches.

Je quitte l’Occident. Elégant ébloui,
Colonnes de fusain, vitrail et dallage,
Pour Madeleine, l’hôte prie, cœur enfoui.

Le juge siège., Lui qu’on dit sage
Sa chaise est belle. Aux grandes fenêtres
Et aux feux dans l’âtre se chauffent les pages.

Une crypte en l’air, demi diamètre
A la voûte berceau, des os l’ossuaire,
Est de l’origine, le seul paramètre.

Trois nefs, quatre travées. Pas de somptuaire,
Et pas d’architecte. La mort vagabonde.
A la prison la roue, aux morts l’annuaire.

Un simple palier, là les croix abondent.
Je poursuis le calme à l’extrême parvis,
De l’étage et trois où la baie s’inonde.

La clôture rompue, mais l’austère survit.
L’esprit de guerre las au roc administre.
Sous terre est l’enfer ? Point d’enfer, l’envie.

D’outre – millénaire, reliques sinistres
Levées aux tribunes, de voûtes en berceau
Gargan n’est plus loin où prient les ministres.

Plus long que l’Aquilon, sur le roc de l’arceau
Croisent mes ogives, A moitié roman
Gothique à demi, colonnes d’arbrisseaux

Déambule le pas du moine nonchalant.
Au carré d’abside, sous trente cierges,
Centre de l’arc doubleau, prière d’indolent,

Commence au matin l’oraison vierge
Devant une fresque. Et sous les palmiers,
Nés de l’effondrement, glisse au sol le serge

Des robes soutanées. Le pas de leurs pieds
En oraison blême autour du pilier
Tourne incessamment en rocher collier.

A niveau médian, si de nous pitié
Pauvres pêcheurs avez, Dieu aura mercis,
En treize stations, à un mont dédié.