A toi (qui liras)
Eh toi qui parait si tranquille,
Regarde un peu autour de toi
Au-delà de ces choses bien futiles,
Et tu verras ce triste désarroi.
Tout parait si calme et paisible,
Lorsqu'on garde les yeux fermés.
Et qu'on voit pas cette douleur pénible,
Qui détruit et ruine celui qui doit l'endurer.
Tu ne verras ici qu'une expérience,
Ne qualifiant ainsi comm'on l'fait souvent
Que les échecs et ces "pas de chance",
Que l'on craint d'affronter sur l'moment.
Ce que l'on gagne, on l'sait toujours,
Mais ce qu'on perd, jamais on ne le pourra,
Si on n'prend pas sa chance à son tour,
Si on ne risque d'avancer d'un pas.
Ainsi celui qui ne veut pas tenter,
Se résigne à vivre que dans son passé,
Alors que celui qui veut toujours oser,
Vise le futur et c'qu'il peut en espérer.
Cherchant ce petit rayon de soleil,
Signe d'espoir, d'une vie meilleure,
Qui ouvre la porte sur ces merveilles,
Qu'on voit qu'avec les yeux du bonheur.
Bonheur qui le fuit et le laisse,
Une fois encore lui courir derrière,
Avec ce fardeau qu'est cette détresse,
Qui cette fois sera peut-être la dernière.
C'est ainsi que celui qui toujours,
A voulu sourire à la vie,
S'en retrouve fatigué un jour,
Et voudrait fuir pour trouver l'oubli.
Parce que c'qu'il veut ne leur convient pas,
Parce que c'qu'il vit n'est pas c'qu'il ambitionne,
Parce que c'qu'il ressent, ils ne l'pigent pas,
Parce que cette fois il abandonne...
(fin de la première version)
Non loin de lui l'idée d'en finir,
Mais il en serait seul le perdant,
S'il n'avait rappelé 'vant de partir,
A tous ces gens qui il était vraiment.
Le suicide est sa voie : la plus aisée
Car vivre est bien plus compliqué,
Mais comment vivre si il est blasé
S'il n'a qu'une ultime envie : crever ?
Satisfaire une dernière curiosité,
Celle de voir c'qu'il y a l'aut'coté,
Et pouvoir, grâce à sa puissance vous hanter...
