Si j’écris si peu, c’est que je n’ai rien à dire. Simplement exprimer mon humeur du moment, Ma colère, devant l’ignominie humaine, Ma joie, face aux beautés si souvent hasardeuses.
Les longs discours tordus qui n’en finissent pas Et ne mènent à rien, qu’à de nouveaux discours Qui n’aboutissent pas, uniquement utiles Aux thésards salonnards qui se la jouent génies : Ô ! Que ces longues inutilités m’ennuient…
Concision d’un sonnet ! Cristal d’un théorème ! Cela suffit pour rencontrer l’humanité. Les certitudes figent le vent dans les tombes.
Il faut de l’éphémère pour que soit demain, Comme souffler dessus les bulles de savon, Pour que vers l’inconnu l’œuvre se continue, Pour qu’en aucun ciment ne se prenne la suite.
Il n’y a pas, il ne faut pas, de plans prévus, Pour que demain soit découverte et harmonie Cherchant à s’épouser malgré leur paradoxe.
