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Jacques ICHARD-MAURY

Le terminal

Ma paresse n’est due qu’à l’aléant voyage
Arrêté ci delà par des haltes de veille ;
La colère et l’ennui constituent ce pavage
Qui porte mes pieds bots écrasant des merveilles.

Voici que j’ai chuté sans jamais rien atteindre
Et je dois relever mon increvable peau
Afin de prolonger art de vivre et de feindre,
Sur cette scène vide où vibrent des yeux faux.

Qui dira si la voie sur laquelle je crève
Mènera sous ce ciel durant son heure brève
Cette amibe qui rit et qui cherche sa sœur ?

- Ô crampes ! Ô rires ! la route est infinie,
Et le souffle haleté qui nous vide le cœur
De fontaine laissée mène à souille qui nie !


Parodie de "L'Ennemi" de Baudelaire.