Je me meurs loin de toi Je me vide de tout De tout cela autre que toi et différent Je suis ce lac salé que nul torrent n'irrigue Eloigné de la mer que le soleil assèche
Dans les gens les passants je vois ça me rend fou Leurs gestes et leurs pas leurs ris que je leur rends Leurs yeux leurs regards et cette curieuse intrigue De te trouver en eux Seriez-vous de mèche
Les mains qui se touchent Les lèvres qui s'abouchent Tous ceux qui chaque jour en vain nous reproduisent Ô tes baisers de pluie au hasard sur ma bouche
Le frémir de tes seins éveillés dans mes mains La nacre de tes dents La fiance en tes reins Ton absence en laquelle ma sève s'épuise.