Il n'est plus un mur Qui tienne debout Depuis le jour où Vilna fut assiégée
C'est un champ libre qu'on laisse aux rats Un terrain vague pour jeux de chats Faméliques et de chiens errants Une cour des miracles peuplée De vieillards aigris De voleurs D'assassins D'anciennes catins Outrageusement fardées Sans doute encore en activité De fantômes désoeuvrés D'infirmes pathétiques D'une clique de nains De bossus et de Faux magiciens
Il se fait tard et il est temps Que je vous dise Que l'herbe rare qui pousse ici mon frère Est mauvaise comme peut l'être la foi Quand le malheur vous ronge les sangs