Un chien aboie Dans la cour de la ferme Abandonnée depuis Une trentaine d'années A ce que l'on dit Jamais reconstruite Allez savoir pourquoi
Quelques murs Se sont effondrés Le ciment s'effrite Le vent s'engouffre par Les vitres brisées Les portes éventrées Et l'immense toiture Ecroulée aux trois quarts
Les odeurs chaudes De l'étable et de la porcherie Depuis longtemps Se sont évanouies Les vieux fermiers sont morts Le grillage est rouillé La mémoire ici s'est refroidie
Tout à coup D'un coin moins abîmé De l'habitation Surgit un air d'accordéon Puis une main Se pose sur mon cou