Que de temps perdu Dans nos rêves mortels A compter les flocons De neige à mesure Qu’ils descendent du ciel A dénombrer Les étoiles A séparer Dans le tissu des souvenirs Le bon grain de l’ivraie A gommer ces chagrins Qu’on voudrait oublier Mais qui reviennent en force Comme pour vous narguer Puis colorent de gris Pas même nuancé Les jours à venir
Que de temps perdu A noircir le papier A gémir A se plaindre A supplier les dieux De s’asseoir près de nous Et de nous soutenir
Que de temps perdu A regarder tourner Les aiguilles du temps Sur les heures gravées En chiffres romains Dans le bois d’un cadran