Sur la ligne mouvante Qui démarque les ombres De l’éblouissante Lumière du jour Des gnomes souvent Se contorsionnent Ou viennent susurrer Quelques chansons d’amour
A l’heure où le soleil S’apprête à se coucher On les voit empressés Désireux de rejoindre Leur antre minuscule Dans l’immense forêt Dont ils se croient l’âme
Et à peine plus loin Surgissent alors De l’humble rivière Les premiers ondins
C’est l’heure incertaine Où parfois se rencontrent Les esprits de la terre Et les esprits de l’eau Qui feignent s’ignorer Tandis que le potier S’apprête à les chasser A quelques pieds à peine De son petit fourneau