En ce temps-là Sous les bombes Les hommes avaient mis Le feu à l’horizon
Les voix d’ici Les voix d’ailleurs N’étaient plus qu’à deux doigts D’une intime fusion Mais la terre palpitait Comme un coeur défaillant
En ce temps-là Sous la voûte du ciel La pensée parfois Volait libre Les poètes dissidents Ecrivaient sur les murs Sur les tapis volants Sur la conscience dénudée De lecteurs improbables Qui n’en demandaient pas tant
L’écriture frissonnait On se réappropriait Le chant de l’univers