Son coeur est un bateau Que la rivière emporte Au gré d’un vent léger Trop discret Bien trop faible Pour fermer une porte Un petit courant d’air Tiède et silencieux
On dirait vu de loin Un cortège funèbre Une marche si lente Que des herbes flottantes Viendraient tout arrêter
Un éclat de soleil Qui tomberait du ciel Pourrait sans le vouloir Le faire chavirer
Mais le moment viendra De rejoindre la mer Immense et généreuse Toujours triomphante Et majestueuse Dont les bras à jamais Demeurent grands ouverts Et accueillants et bons Et qui l’engloutira Dans le sable profond