Ses yeux grands ouverts Éclairent les nuits Les ombres alors Se rapetissent Comme du voyageur Le profil qui s’éloigne Jusqu’à se fondre Dans un brouillard Aux couleurs d’infini
Ses yeux grands ouverts Éclairent les jours Sombres de l’hiver Les chemins tortueux Reçoivent leurs jalons Les nuages se meurent Plus près de l’horizon Et les prés assombris Redeviennent enfin verts
Ses yeux grands ouverts Éclairent les heures Qui se glissent Nonchalantes Et chargées de mystère Hors des rets de l’oubli