Marcher jusqu’au point Où le temps vient de rompre Les liens qui depuis Toujours l’unissaient A l’espace et qui donc Relevaient à nos yeux De la simple évidence
Accepter en silence Que la vie soit brisée Comme un miroir trop lourd Que l’on croyait tenir Dans les mains et qui vient Soudain de chuter
Regarder dans le fond De leurs yeux bleus les anges
Tenter de percevoir Le bruissement des ailes
Respirer sans poumons Les parfums éternels
Se laisser emporter Par les couleurs du ciel Et puis tout oublier