Bien des misères De ce temps Bien des mensonges nés D’affections meurtries De délires éclatés Passent au-dessus des champs Et des bois Et des villes Battant des ailes Comme des oiseaux Puis longent le bord des eaux Survolent la mer Et finalement Se laissent tomber Lourdement Comme des pierres
Ils gisent au fond De l’océan Où sans le vouloir Ils se mêlent au sable Et se font oublier
Le ciel alors à notre aplomb Se met à vibrer Comme dans la noirceur de l’oubli La mémoire retrouvée