A la lisière de la forêt Une femme âgée s’agite Plus vieille mais plus agile que moi Elle fixe un cierge sur la souche D’un chêne récemment abattu Tente de l’allumer mais le vent Se montre contrariant
Elle s’énerve manifestement Puis s’agenouille Et croise les doigts Tandis que le vent n’arrête pas de souffler Et que les mots de la prière se mettent à voler
Dans peu de temps sans doute la femme emportera Un peu de terre de ce lieu Où son fils décéda Il y a deux ans déjà Le ventre lardé de six coups de couteau