Rien ne s’inscrit dans la durée Ni le souffle du ciel Ni la claire chaleur de l’été Ni l’amour Ni les pensées Quand bien même On les croirait obsessionnelles Tout s’efface Comme des traces Dans la buée
Rien ne s’attache Rien ne se lie Tout se défait En peu de temps Comme la boue qui sèche Sur le cuir des semelles Et se délite à jamais
Il s’en fallait pourtant de peu Pour qu’en venant ce soir Frapper à ta porte Largement elle s’ouvrît Mais dès que tu me vis Tu préféras la refermer
J’écris ces lignes sur la table D’un bistrot qui m’est inconnu Je me sens juste coupable D’être réapparu