Il n'était pas une rose Pas un lupin Pas la moindre tulipe Le plus petit brin De gazon qui Dans ce jardin Ne saluât mon décès Comme une délivrance
On répandit mes cendres Dans la riche pelouse Pour n'obliger personne A venir s'incliner Sur une pierre tombale Où l'on aurait gravé Des dates et mon nom
Un poète ami Qui se cachait du monde Du bout d'un doigt tendu A écrit dans le ciel Quelques mots gentils Que personne n'a lus Et que le vent cruel A très vite emportés