On a planté dans le jardin Des pétales de roses Des graines de cumin Des poignées de pépins De mandarines Des feuilles de chêne D’érable Et des herbes de cuisine En vain En vain En vain
Conséquemment j’ai décidé D’y déverser ce matin-même De lourds wagons De souvenirs Pour qu’ils puissent y pourrir Et que demain Dès l’aube blême Je me réveille Libre et léger Comme la fraîcheur du vent Qui glisse fragile Sur les brûlures de l’été