Vos
poèmes

De la foule qui remplit le pont
Surgissent encore
Des cris de colère

Mais le soir va tomber
L’enthousiasme avec lui
On scande des slogans
Mais le cœur n’y est plus

On dit qu’un homme est tombé dans le fleuve
Qu’il ne sait pas nager
Que quelqu’un s’est précipité
A son secours

Que de brouillard
Que de brouillard

Lumières blafardes des lampadaires
Qui se reflètent dans l’eau

Passage d’un chaland
M’a-t-il semblé
Mais dans la bousculade
Et la semi-obscurité
Je ne suis plus sûr de rien
Pas même de mon nom

Je me rappelle cependant
Très vaguement
Ce que nous appelions
Le chant des mariniers
Mais je n’ai pas
Le cœur à chantonner