Il s’en veut à mort Alors Dans un tiroir de cuisine Il se saisit d’un couteau Coupant Coupant Se tourne vers moi disant Tu comprends Tu comprends Puis se tranche la main En hurlant Du sang Du sang
Je quitte les lieux En courant En courant Le ciel a la couleur Des mauvais jours Je donne aux arbres Tout au long du chemin Des noms fantaisistes Funeste détour Mortelle passion Nouvelle piste Gueule d’amour
J’atteins enfin la lisière du bois La fraîche orée L’ombre bienfaisante Et j’aime à mourir Le bruissement Des feuilles sous mes pas
Essoufflé Haletant Sur le tronc d’un arbre Que l’on vient d’abattre Je m’assois Mon tremblement Me crucifie Mais toutes mes folies Depuis longtemps Me sont familières Une petite voix Dans ma tête murmure Salissure Salissure
Entre des branches j’aperçois Une main dont les doigts S’agitent S’agitent Alors je ferme les yeux Et la lumière Lentement faiblit