Je vous écris d’un jardin Broussailleux Qui déborde de ronces Et transpire l’ennui
Un jardin long mais étroit Entouré de hauts murs Qui font qu’on ne voit Qu’une portion de ciel Strié parfois Par un vol d'hirondelles Ou de corbeaux
Ma lettre vous dit La douleur des arbres Et des herbes sauvages Elle témoigne aussi De ce trop-plein d’amour Qui n’est plus de mon âge Et que je dois A la grâce du jour