Janvier cache en son cœur Tous les mois à venir Il sait qu’il va mourir Mais rumine en secret
Les jours passent Comme un chatouillement Comme ces flaques d’eau Que l’on croirait frémir Et qui bientôt trépassent Sous le soleil ardent
Illusions projetées Sur l’écran des nuits sombres Qui tapissent le temps Rêves qui se meurent Sous le glaive des ombres Qui surgissent toujours Au tout dernier moment
Janvier joue l’innocence Feint de tout ignorer Il garde le silence Et au dernier instant Passe la main À peine tremblante Au mois de février