Des fleurs dont jusqu'ici J'ignorais l'existence Bleues comme le ciel Veloutées D'une forte fragrance Se sont ouvertes à mes côtés
Au-dessus de ma tête D'autres fleurs plus pâles Plus fluettes aussi Semblaient me couronner Comme si le vent Qui les avaient tressées Cherchant à souligner En ces lieux ma présence
Le jardin d'été S'est rempli de silence Imbibé d'inquiétude Je cherchais vainement Le regard débordant D''amour de mes parents
Mais le soir inéluctablement Menaçait de tomber Sur la fragilité De ma folle espérance Et la nuit descendait Comme une chape gorgée D'irrémédiable absence