Il est un coin De mon jardin Potager Expressément réservé Aux petits poids de la tristesse Et que j’arrose De larmes irisées
Il est un coin De mon verger Où les pommiers Dès la tombée du jour Me font des signes de détresse Ils craignent m’a-t-on dit Le lourd silence que les nuits Leur imposent
Il est un coin d’amour En mon âme où reposent Des images de toi Si floues que du doigt J’en renforce les contours