Prends-moi dans la nuit Étoilée de tes rêves Qui s'étend au-delà Des frontières bleutées Que dessinent le jour Les collines lointaines Et détourne le chant Triomphal de fantômes Noirs et repoussants
Abreuve-moi de l'eau Du torrent qu'on entend Gronder dans la plaine
Arrache de mon toit Les suppliques des morts Qui me montrent du doigt Le court cheminement Entre la vie fragile Et les monstres de pierre Qui font grincer leurs dents
Sois mon soleil d'été Qui rayonne en chantant Et fait mûrir les blés Et rassure les champs
Détourne mes yeux Embués d'émotion Arrache la peur Qui fait trembler mes membres Et fais-moi sourire Une dernière fois M'empêchant de me pendre Au chêne patient Qui attend dans le bois