Il arrive parfois Que sortent d’un train De belles inconnues Dévêtues Visiblement pressées De quitter la gare Et de gagner au plus vite Le trottoir des rues
Entièrement nues Mais souvent coiffées D’un chapeau fleuri Invraisemblable Et ridicule Elles tortillent du popotin Comme ces filles faciles Qui font le tapin
L'une d'entre elles Promène un bâtard Au bout d’une laisse
Une autre porte avec précaution Un bocal rempli d'eau Et de petits poissons
La plus belle à mon goût Arpente les rues Les mains vides Et la corde au cou