Me voici enrichi Des parfums du doute Paradoxes vivants Toujours prompts à mêler Inextricablement Les herbes folles et les fleurs Les jours et les heures Les autoroutes Et les sentiers boueux
Des parfums capiteux Qui enserrent le cou De leurs griffes acérées Et d'autres si légers Qu'à peine posés Ils s'envolent partout
Je doute de tout Des dieux qui planent Au-dessus de nous De ta sincérité De ton amour De ta générosité Des fausses joies Des vrais dépits Du corps qui se déguise En cadavre quand on croit Que tout est fini
Je doute de toi De moi De nous Je doute de l'innocence De l'enfant nouveau-né
La seule certitude L'unique vérité C'est la boule rouge Qui te sert de faux-nez Et le mirliton dans lequel Tu t'obstines à souffler