Les heures s’allongent en moi Comme un bouquet d’impatiences De désespoirs du peintre De roses à des orties mêlées Fleurs bleu foncé Gris pale Fleurs noires Brûlures dérisoires Des amours enflammées Jusqu’à la calcination De nos derniers étés Qui descendaient du ciel Comme ces saisons joyeuses Qui goûtent un peu le miel Mais qui nous ont brûlés
Oui le temps passe ainsi Que ces gros cailloux Pleins d’ardeur dans la chute Qui risquent à chaque coup De bloquer le sablier Quand notre cœur Déjà peu sûr culbute
Ô que de longues heures Nous passons à rêver En couleurs arc-en-ciel Instants bloqués en nous En nos cœurs lacérés Tandis que tournent Tournent Inlassablement Sur un fond de silence Aux reflets orangés Les aiguilles de l’horloge Artificielle Du temps Que nous avons déjà perdu d’avance