Des voix qui rossignolent Surgissent dans le Bois des Pendus Se gonflent au vent Et s’élèvent comme des ballons Gonflés jusqu’aux limites Extrêmes de l’éclatement
L’une d’elle dérive Se détachant du lot Puis disparaît au grand dam de l’enfant Qui tente vainement De la suivre des yeux
Les autres pour l’instant Demeurent rigoureusement Groupées En une grappe colorée Qui se rapetisse à mesure Qu’elle s’éloigne de nous
Le silence désormais Nous recouvre du dais De l’indifférence
C’est l’heure me dit quelqu’un De laisser les sapins A leur somnolence Le soir va tomber Nous reviendrons demain En fin de journée