Quand tu deviens silence Que tu tombes Raide mort De la branche de l’orme où tu t’étais assis Et que sans aucun bruit Tu t’écrases dans la neige à mes pieds Jamais ne me viendrait l’idée De t’appeler mésange
Mais quand dans l’obscur du jour Dans le ciel sombre à mourir Sans se faire remarquer Passent des nuées d’anges Je donne à chacun d’eux des noms Sérieux ou ridicules Au gré de mon humeur Et je leur offre ainsi Un semblant d’existence Une bribe de réalité
Tour ce que nous nommons Que nous identifions Que nous extrayons de la brume du monde Rejoint le rang des désirs avoués