Mes compagnons sont morts Le jardin se remplit De stèles et de croix Et de fleurs qui pourrissent Au fil des semaines
Hors des murs nul ne voit Les tombes alignées Tout autour d’un étang Qu’anime une fontaine Où nagent des poissons Qui partagent ma peine
Mes compagnons sont morts Il ne reste près d’eux Qu’une fosse ouverte Où je me coucherai Le moment venu Mais qui donc recouvrira Mon corps nu De la terre limoneuse De la région