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Jac BARRON

Levure

Vous ne me voyez pas,
Nous le savons tous les deux.
Pour une fois que tout est à l'endroit,
Nous ferons en sorte de l'occulter , sérieux.
Le bonheur s'épend, malgré nos résistances,comme
Cette maladie vitale
Qui frappe ici, chaque matin, vos mains de farine.
Nous le nierons jusqu'au dédale
De se revoir demain,
A l'aube sage
Où se termine la cuisson des pains.

Même si la pluie s'en mêle,
Je vous assure, je serai malin.
Chaque seconde chante devant ce comptoir
Où j'ai toujours faim.
N'entendez-vous pas mes sirènes ?

Jamais, vous ne me le laisserez croire.
La monnaie tourne et avec ce croissant.
Dans ce sac, vous mettre dedans.
Comme un enfant.

Survivants.