À entendre l'amour est le plus beau discours ; Il n'est rien plus aimable à s'agir ou le dire, Ni rien plus en amour n'obstrue le vivant cours D'où bientôt s'abandonne un coeur qui en soupire.
Mais aussi la vie suit qui doucement s'écoule En lente majesté de feux intensifiés En ligne épanouie où l'horizon déroule Comme les grands espoirs qui nous seront confiés.
Mais parfois il est triste à la fin, à la mort ; Il n'est vie qui ne meure, et l'ultime rupture Laisse une aire à la vie qui perpétue encor Par nos mêmes amours les dons de la Nature.
À comprendre, toujours il nous faut les espaces Pour semer le jardin, ensiler le blond grain, Pour voir qu'un jour, enfin, nos enfants nous dépassent Comme au soleil couchant d'un crépuscule étreint.