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Guy BIAUJAUD

Nos quatre saisons

Oh doux temps de la jeunesse,
Moment béni où le regard porte encore loin.
Vois tous ces paradis toujours inexplorés.
Observe, perspectives, ce temps à l’infini.
Tu ne veux qu’apprendre, et prétends t’emballer,
Découvertes, et promesses donnent sens à la vie,
Tu portes l’envie. Et bonheur de grandir
Avec tous ces savoirs qui te montrent ; Richesses.
Empli, ta tête, comme ton cœur,
Combles ces vides, ces manques, traques l’ignorance,
Sois libre, profites ; La fougue de ta jeunesse,
T’offre mille fortunes, comprends que ton printemps
Après la floraison, donne tant de merveilleux fruits
Nourri tes expériences, cueilles, et récoltes.
L’été, transcende et reste un avenir
Te voilà au fait d’un riche potentiel,
Tu grandis la famille ; Avenir prometteur,
Des lendemains sereins justifient ton état.
Et la nature, comme après une forte chaleur.
Se repose sur tes lourdes épaules.
L’automne, vint, alourdir tes pas, indolent
Des cheveux déjà blancs,
Et les feuilles décrochent, imperceptiblement.
Comme les jours, écornent notre rapport au temps
Les nôtre illusoire, fatiguent un peu plus vite.
Sur le théâtre nos représentations.
Le noir rideau tombe, et le soir agonise.
Ne te retourne pas, la salle se vide.
Nous n’avons plus cet espace ;
Nous avons, œuvré, partagé et donné.
Aujourd’hui, l’hiver installe ses froidures,
Que l’on ressent partout, jusque dans nos jointures
Le froid, le gel, emprisonne notre être.
Personne plus ne nous prête la moindre attention.
Le soleil, moribonde notre éternité.
La privation regarde notre horizon rétréci.
L’espoir abandonne nos désirs.
Le travail effectué, la terre s’ouvre sous nous.
Le temps a fait son œuvre et nous laisse l’oubli.
La mort nous trouve, au détour d’un chemin.
Soyons heureux, nous avons bien vécu.