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Gui DUAMELL

Le notaire et le couillon

Maître Notaire sur son fauteuil perché
Tenait en ses mains l’acte falsifié
Sieur Couillon à ses paroles accroché
Ecoutait le discours d’un air étonné


« Eh Salut couillon, que vous êtes chiches,
Comme vous me semblez bon
Amenez moi donc votre pognon
Et assurément je vous ferai riche ».


Sieur Couillon n’en croit pas ses ouïes
Mais pour ne pas avoir l’air con
Ne sait répondre autre que oui,
Au grand plaisir du dit baron.


Amenant à l’étude son cartable
Pour y placer tout son pognon
Au sourire indigent du notable
Couillon se pose des questions


« Ai-je bien fait de lui faire confiance ?
Lui qui me perd dans son discours!
Aurai je vraiment quelconque recours
Si je perds toute ma chance ? »


Pour ne pas être au dépourvu
Et plutôt que verser des larmes
Couillon appelle les gendarmes
Aussitôt dit, sitôt venus


Arrivent la brigade et ses ouailles
Voilà l’assermenté en difficulté
Il justifie toutes ses annuités
Par la vente d’un beau portail


«- A qui avez-vous volé la dîme ? »
Lui demande à l’audience le juge irrité
D’avoir été lui aussi victime
De l’avidité du notable faisandé


« -A qui croyait mes belles paroles !
Répond l’insolent qui rigole
../..J’avais mes textes de loi avec moi
Et je ne m’en suis pas privé ma foi »


Le juge déclare très fort au tribunal
Que l’accusé insouciant est condamné
Ce dernier part tête basse et menotté
En prison pour un vrai long bail.