Poussière je le suis, j'ai voulu l'oublier, Pétrir de mes mains un amour immaculé, Je l'ai dissimulé sous un amas de pierres, Chaque jour, ton visage éclaire mon passé.
Je t'ai recherché dans toutes ces solitudes, Un effroi d'oiseau que hantent les altitudes, Ou l'éclat brillant des lumières du désert, Astre ardent, ton regard resplendit à jamais.
Le sable blanc de tes yeux promet des délices, Le marbre caressé permet tous les supplices.
Je t'ai engendré dans l'ouragan de mes nuits, Je t'ai enveloppé de mes fauves envies, Ce bel amour captif en mes rêves d'albâtre, Chaque nuit, ton regard rajeunit mon passé.
Dans mes sombres vergers, ravagés, sans espoir, Tes bras dressés défient les ombres du soir, Le temps se perd sous ta chevelure d'ivoire, Astre ardent, ton regard resplendit à jamais.
Le combat de nos corps enflamme les matières, L'absence de remords réclame les prières.
Poussière tu l'étais, je l'avais oublié, Pétri de ces deux mains un amour fracassé, Je t'ai enterrée sous un grand amas de pierres.
Chaque jour, ton visage éclaire mon regret, Astre ardent, ton regard rajeunit mon passé.
