Au bout du compte, ce fut contraint et forcé Qu'à ma nouvelle adresse j'ai emménagé. Il vous faut passer me voir à l'occasion J'ai toujours apprécié nos discussions.
De controverses, collatéral préjudice Il n'est plus question mais infailliblement Je m'emploierai à vous écouter, seul office, Qui soit permis... où je me repose à présent.
Je vous devrai cette muette qualité. Froidement voué à ce vide irrémissible, En vos pensées, me percevant presque invincible, Je pourrai me convaincre d'encore exister.
Temps suspendu par les croyances partagées En vos actes même je me sais prolongé. A tout jamais, unique éternité humaine Sensible, en ce monde d'éphémères hymens !
Grâce à vous doucement je me diluerai, Au fleuve des consciences ayant été. Présent, passé, j’aurai aussi changé le monde, Comme tout danseur de cette valse féconde.
Lorsque plus rien ne restera de mon passage, Lorsque photos et souvenirs seront perdus, Quand on dira sans chagrin : cet homme a vécu, Adviendra l'improbable et serein temps du sage.