Tu me dis que tu m’aimes Je sais, mais quand bien même Cela serait si vrai, Je ne te crois qu'à peine. Car tout ici serait Une histoire de gènes !
Tu sais bien que je t'aime Tu vois, mais quand bien même Sornette ce serait, Là, Tu me crois sans peine Bien qu'assurément vraie, Est l'histoire des gènes !
Chacun d'une statue Érigée à cet autre, Nous nous vouons au culte, Nous soumettant, vaincus, Dès lors bien piètre apôtre De cette foi occulte.
Et s'il me plait, à moi D'adorer ta statue, S'il me sied, doux émoi, Me duper à mon su !
Mais bannissant Darwin, Et son flot d'évidences Scientifiques, je veux Aimer ma Colombine, Comme en toute innocence Et d'un ultime aveu.
A jamais, sur ma vie, Ma tendre et douce amie, A cet amour peut-être Illusoire et ancré, Dont je me voudrais maître Mais je me sais valet Je désire, coda, Succomber sans combat !