Dans les rues étroites et pittoresques de Lyon, Le vent léger des deux fleuves s'agite tout le jour Les immeubles dorés des beaux quartiers de Bellecour Font une haie d'honneur aux passants et aux vagabonds...
C'est bien ici, entre gourmets et gourmands, Que vit la fée cuisine au nom charmant, Les flots de vin des coteaux alentours, Bercent mon cœur alangui jusqu'à la fin du jour...
La pluie tombe sur la Saône indolente Les nuages bas déversent leur tristesse Les rues vident de la ville retentissent Du son cristallin de l'eau languissante
Les bouquinistes des quais encombrés Observent attentifs les passants qui s'arrêtent La magie d'un titre au détour qui éveille La joie endormie d'une lecture passée
Le vent fouette mon visage Alors que je rejoins Saint Jean Faut-il y voir le doux présage D'un dimanche maussade mais stimulant ?
Mon cigare crache ses fumerolles Dans un ciel décidément plombé Tandis qu'au loin le monde s'affole Dans les venelles de la métropole.