Vos
poèmes

Poésie Française : 1 er site français de poésie

Vos<br>poemes
Offrir
ce poème

Gilbert CZULY-MSCZANOWSKI

Rien ne va, pourtant …

Alors que chacun s’attend à une nouveauté
Qu’enfin certaines pages aient été tournées,
Il faut bien admettre qu’au contraire
Rien ne change jamais sur la terre.
Notre vie venant à se terminer
Tout semble curieusement se ressembler !
Pourtant chacun d’entre nous n’a de cesse au quotidien
D’apporter sa science, son intelligence ou ses mains,
Pour ne voir que mieux il faut le reconnaître
Les mêmes aberrations sans cesse renaître.
Sentiment étrange à retirer
Avant qu’il ne faille tout quitter,
Celui d’une faible récompense
A nos incessantes insistances.
Voilà l’étrange conclusion qui nous amène
A regretter notre présence dans l’arène
Qui accueille les bras ouverts toutes les volontés
Et pétrit à l’infini ce qu’elles avaient rêvé.
Les microcosmes travaillent pourtant
Et même, disons, intelligemment
Les affaires vont et viennent,
Des nouveautés y surviennent
Elles nous sont tous les jours expliquées
Applaudissons, nous en avions rêvé !
Femmes et hommes inlassablement s’affairent
S’affairent comme si c’était déjà la guerre !
Nos enfants porteurs de nos révoltes
Nous montrent bien souvent la porte.
Conduits bêtement à l’intérieur d’un troupeau
Par d’éternels mirages, on dirait des veaux !
Quant à certains qui, devant, les conduisent
Fiers du bâton conquis par entremise,
Gros et gras ahanant se traînent
Tels de vieilles pauvres baleines !
Des voix s’élèvent, rien ne va !
Que respire-t-on ici-bas ?
Debout sur des estrades les illuminés nous éclairent
Et nous invitent à des voyages extraordinaires,
Ne sachant eux-mêmes le bout du chemin
Préférant y aller la main dans la main.
Rien ne va, tout le monde le sait
Au milieu des sourires défaits
S’ébattent les artifices quotidiens
Et nombre d’espérances sans lendemain.
Quand arrive la fin du voyage
Laissant un goût amer de naufrage,
Une pensée s’échappe du brouillard
Et vole à son secours à tout hasard…